Si seulement certains pouvaient appliquer ces principes.
]]>J’ai décidé de la jouer un peu plus cool au boulot. De plaisanter un peu plus, de ne pas me prendre la tête. J’ai envie d’avoir de bon rapport avec mes collègues même si avec certains ce n’est pas facile. Et puis, j’ai toujours préféré l’économie des mots au verbiage. Mais peut-être qu’avec le temps, je me suis renfermée un peu trop. M m’a dit d’ailleurs que ça se voyait que ma fille n’est pas comme moi. Elle est plus extravertie. Moi, j’ai du mal à faire confiance. Ce n’est pas exactement ce que je voulais dire. Quand je réfléchis, j’ai toujours eu besoin d’avoir mes petits moments pour moi. Des moments pour me retrouver, me ressourcer. Et je préfère être entourée par un cercle restreint avec lequel je me sens bien plutôt qu’une multitude intéressée.
Et puis je pense que ma relation avec J a fragilisé quelque chose en moi. Ça a éteint cette partie flamboyante que j’avais adolescente (et qui peut-être sans lui se serait éteinte d’elle-même), celle qui aimait débattre avec les autres. Le fait de ne pas se sentir en confiance, en sécurité, m’a rendu méfiante. Peu à peu j’ai fermé ma bouche pour le laisser parler. Lui qui aime parler, qui aime avoir raison, lui qui d’une certaine façon me donne l’impression de ne jamais me comprendre…
Bref, ce matin quand mon collègue a voulu me "taquiner" (c’est-à-dire vouloir me blesser en pointant du doigt ce qu’il pense être une faiblesse), je lui ai répondu sans ciller. Et j’étais fière de moi car avant j’aurais pu le prendre mal, me fermer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, en ne disant rien.
Mais j’ai répondu. Parce que c’est quelqu’un que je vois tous les jours. Et que ce genre de personne, si vous ne répondez pas, finit par vous marcher sur la tête.
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Il y a des barrières mentales avec lesquelles je lutte. Des pensées qui m’assaillent et me paralysent. Je sais qu’elles ont tord mais elles ont parfois plus de poids que cette voix qui me dit que je peux y arriver. Hier, je suis tombée sur le post d’une écrivaine. Elle n’en est pas à son premier livre mais elle partageait les retours de son éditrice sur son dernier projet en cours d’écriture : de grosses incohérences, des fautes, des problèmes de scénario… Et elle partageait de manière humoristique le fait qu’elle se sentait sous l’eau. Je crois que même en étant un auteur chevronné, on passe tous par des phases de doutes. On se demande toujours si ce qu’on écrit vaut le coup. Ce post met aussi en lumière la réalité de l’écriture : un texte se peaufine.
Le livre qu’on a dans les mains n’est que l’objet final d’un long processus de réécriture.
Courage donc à tous les auteurs et autrices.
]]>J’ai même proposé de les héberger. Et je me suis dis que ce serait peut-être l’occasion de parler à ma cousine à cœur ouvert.
]]>On a discuté cinq minutes. Ses nouvelles lunettes lui vont vraiment bien. Demain c’est son anniversaire mais je serai en réunion dans une autre ville. Je lui ai demandé ce qu’il voulait comme cadeau et après avoir insisté il m’a dit qu’il voudrait une ceinture. Et il a précisé :
"Pas trop cher, la ceinture. Trop d’africains souffrent."
Je ne m’attendais pas à ce qu’il me donne cette raison. Ma mère aussi m’a élevé dans l’optique d’être économe (même un peu trop). C’est pour ça que je n’ai que faire des marques et que je compare toujours les prix en magasin.
Mais sa raison à lui m’impose le respect.
]]>Ce week-end, en regardant mes Bullet journaux des années précédentes ( et franchement j’en ai fait des progrès en journaling, mes pages de maintenant sont vraiment cute) j’ai lu un passage où j’écrivais que je n’allais pas rester dans ce travail. Et cet écrit datait, tenez vous bien, de 2020 ! Plus de quatre ans que je suis là et que je supporte cette ambiance malsaine. Que je ne me sens pas épanouie dans mon travail. Que je trouve de moins en moins de points positifs.
Et plus le temps passe, plus j’ai le sentiment que partir est de plus en plus difficile. Comme si j’étais emprisonnée.
Etre fonctionnaire c’est bien mais on ne peut pas démissionner comme cela et l’on a pas droit au chômage.
En plus, il me reste encore un an avant de pouvoir postuler ailleurs puisque ça ne fait que deux ans que j’ai été nominée. Si je partais maintenant, ma nouvelle collectivité devrait payer une indemnité à mon ancienne collectivité. Et je ne suis pas sûre qu’une collectivité soit prête à le faire, surtout avec un poste relativement basique comme le mien.
Cela me laisse le temps de passer mon permis tranquillement. Et puis alors je pourrais changer.
Il paraît que mon grand-père, quand il a connu ma grand-mère, lui chantait des sérénades.
Je n’ai jamais entendu mon grand-père chanter. Mais le voir dans mon rêve m’a beaucoup touché.
Les ancêtres ne meurent jamais.
Tout s’est dégradé à partir de samedi. J’étais déjà bien enrhumée et je commençais à me sentir franchement fébrile. Avant de partir, j’ai dit à J que je ne me sentais pas bien et que j’aimerais bien qu’il aille faire les courses car je serai trop fatiguée. Il m’a répondu qu’il avait des clients aujourd’hui et que comme il serai trop occupé il ne pourrait pas y aller.
Sur le chemin pour aller au travail, je me suis mise à pleurer et j’ai fini par lui dire tout ce que j’avais sur le cœur sur WhatsApp. J’aurais aimé le faire en face, mais ça ne pouvait pas attendre et ça aurait été trop dur. J’ai commencé par lui dire que j’étais fatiguée et malade. Il m’a dit de rentrer à la maison. Je lui ai expliqué que ça ne changerait rien et que ce que je souhaitais vraiment c’était qu’on se sépare. J’ai pas dit ça comme ça, j’ai pas dit le mot "séparer".
Au final, on s’est échangé des messages presque toute la matinée. J’étais surprise de voir qu’il "accepte" bien la situation. Sur le coup, je me suis sentie soulagée.
Samedi soir, j’ai passé la pire nuit de ma vie. Je n’arrêtais pas de tousser ce qui m’a empêché de dormir. J’ai passé tout le week-end au lit. Mardi, je me suis décidée à aller chez le médecin. Une bronchite, des antibiotiques et de la cortisone. Je suis rentrée du médecin en train avec J. Heureusement qu’il était là car j’ai failli m’évanouir dans le RER. Une gentille dame m’a cédé sa place. J’en ai marre d’être malade tout le temps, je ne peux plus rester comme ça et je suis enfin déterminée à me faire aider.
Avec tout ça, j’ai pas pu parler de vive voix avec J. Du coup j’attends ce week-end pour le faire. Je commence à me sentir un peu mieux. J’ai tellement hâte d’être à demain soir pour être enfin en vacances. Ces deux semaines me feront le plus grand bien.
J a pris soin de moi le week-end dernier. Il a fait les courses et à manger. Il m’a offert un cadeau d’anniversaire. Il a fait un gâteau. Dans notre relation, il y avait des choses que j’aimais. Hier, je me suis mise à douter. Est-ce que j’ai pris la bonne décision ? J’ai pris une feuille, j’ai fait un trait au milieu. A gauche, j’ai mis tout ce qu’il y a de positif. A droite, tout ce qui est négatif. J’ai trouvé pas mal de choses positives mais le négatif a pris le dessus, forcément.
Cet exercice m’a permis de me rendre compte que oui notre relation avait ses bons côtés mais que factuellement elle n’était pas vouée à perdurer.
Et puis, en refaisant le fil de ces années passées ensemble, je me suis rendue compte que cela faisait longtemps que je souffrais.
]]>Voilà ce que j’aurais aimé me dire en relisant mon journal daté de 2017.
Finalement, j’ai été résiliente. Cela n’a pas été facile, j’ai connu des périodes difficiles mais aujourd’hui je suis fière de moi.
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