C'est revenu
L’envie d’avoir un enfant est revenue six ans après que ma fille soit née. Certes, de manière timide. Pas viscérale comme ça avait été la première fois. Pas juste hormonale. Quand j’imagine comment ma vie pourrait tourner, je me vois porter l’enfant d’un homme qui m’aimera et que j’aimerai. Je le vois caresser mon ventre arrondi. Je vois ma fille heureuse d’être grande sœur. Je me dis que c’est possible. Il suffit juste de trouver la bonne personne.
Jeudi, en accompagnant ma fille dans sa sortie scolaire, sa maîtresse nous a dit qu’elle avait trois enfants. Deux grands de seize et quatorze ans et un dernier de quatre ans. L’écart d’âge m’a frappé. Dix ans. Que s’est-il passé durant toutes ces années ? A-t-elle refait sa vie ? Cette confidence si anodine m’a donné de l’espoir. Un espoir dont j’avais besoin sans en avoir conscience.
Fut un temps, j’imaginais ma vie sans enfant. Puis le désir d’en avoir un a été plus fort que tout et ma fille est arrivée : l’une des plus belles bénédictions de ma vie. Je pensais alors que je n’aurais qu’elle. Mais dans la vie rien n’est figé. Ma vie est loin d’être finie.
Après tout, je peux être ce que je veux. Je peux être tout à la fois : une femme, une mère, une artiste, une amante et une amie.