La méteo des mots

Et pendant tout ce temps je souffrais

Trois choses : j’ai passé mon anniversaire en étant malade comme un chien (et je le suis toujours), Maryse Condé est morte (elle était mon modèle) et je suis en pleine rupture (enfin). Ça fait beaucoup d’un coup.

Tout s’est dégradé à partir de samedi. J’étais déjà bien enrhumée et je commençais à me sentir franchement fébrile. Avant de partir, j’ai dit à J que je ne me sentais pas bien et que j’aimerais bien qu’il aille faire les courses car je serai trop fatiguée. Il m’a répondu qu’il avait des clients aujourd’hui et que comme il serai trop occupé il ne pourrait pas y aller.

Sur le chemin pour aller au travail, je me suis mise à pleurer et j’ai fini par lui dire tout ce que j’avais sur le cœur sur WhatsApp. J’aurais aimé le faire en face, mais ça ne pouvait pas attendre et ça aurait été trop dur. J’ai commencé par lui dire que j’étais fatiguée et malade. Il m’a dit de rentrer à la maison. Je lui ai expliqué que ça ne changerait rien et que ce que je souhaitais vraiment c’était qu’on se sépare. J’ai pas dit ça comme ça, j’ai pas dit le mot "séparer".

Au final, on s’est échangé des messages presque toute la matinée. J’étais surprise de voir qu’il "accepte" bien la situation. Sur le coup, je me suis sentie soulagée.
Samedi soir, j’ai passé la pire nuit de ma vie. Je n’arrêtais pas de tousser ce qui m’a empêché de dormir. J’ai passé tout le week-end au lit. Mardi, je me suis décidée à aller chez le médecin. Une bronchite, des antibiotiques et de la cortisone. Je suis rentrée du médecin en train avec J. Heureusement qu’il était là car j’ai failli m’évanouir dans le RER. Une gentille dame m’a cédé sa place. J’en ai marre d’être malade tout le temps, je ne peux plus rester comme ça et je suis enfin déterminée à me faire aider.

Avec tout ça, j’ai pas pu parler de vive voix avec J. Du coup j’attends ce week-end pour le faire. Je commence à me sentir un peu mieux. J’ai tellement hâte d’être à demain soir pour être enfin en vacances. Ces deux semaines me feront le plus grand bien.

J a pris soin de moi le week-end dernier. Il a fait les courses et à manger. Il m’a offert un cadeau d’anniversaire. Il a fait un gâteau. Dans notre relation, il y avait des choses que j’aimais. Hier, je me suis mise à douter. Est-ce que j’ai pris la bonne décision ? J’ai pris une feuille, j’ai fait un trait au milieu. A gauche, j’ai mis tout ce qu’il y a de positif. A droite, tout ce qui est négatif. J’ai trouvé pas mal de choses positives mais le négatif a pris le dessus, forcément.
Cet exercice m’a permis de me rendre compte que oui notre relation avait ses bons côtés mais que factuellement elle n’était pas vouée à perdurer.

Et puis, en refaisant le fil de ces années passées ensemble, je me suis rendue compte que cela faisait longtemps que je souffrais.