La méteo des mots

Une histoire d'amour

Il suffit d’une seconde pour qu’une situation change drastiquement. La semaine dernière, je quittais Kémi. Après ma convalescence, j’ai souhaité qu’on discute. J’avais l’impression que notre séparation ne le touchait pas. De mon côté, j’étais résolue. C’était fini et je pensais à l’après.
Pourtant, pendant notre discussion je n’arrêtais pas de pleurer. A la fin, on s’est serré l’un contre l’autre comme pour se dire au revoir puis je suis allée dans la cuisine préparer le dîner.
L’atmosphère était pesante. Au bout de quelques secondes, il m’a envoyé un message sur whatsapp pour me dire qu’il m’aimait et qu’il ferait tout pour que cela aille mieux entre nous, quitte à suivre une thérapie. Et il m’a dit qu’il voulait sa petite histoire d’amour avec moi. Je lui ai répondu que je le voulais aussi.
Et ça a repris comme ça. Une part de moi se dit que foutu pour foutu autant être totalement honnête avec lui et tenter tout ce qu’il faut pour sauver notre couple. Une autre part de moi, qui s’est émotionnellement détachée de notre relation depuis plusieurs années, me sussure que ça ne servira à rien.
En quelque sorte, je me sens soulagée. J’ai envie de me consacrer à moi à cent pour cent. Je n’ai plus envie de me faire souffrir ni de laisser qui que ce soit le faire.
Je me suis rendue compte d’un truc bête. Une situation peut changer en très peu de temps. Quand on veut que quelque chose change, il faut se retrousser les manches. Je m’explique : parfois on est tellement empêtré dans son mal-être qu’on ne se rend pas compte que la solution est à portée de main, qu’elle est parfois simple et que notre problème n’est pas si compliquée que ça. Comme l’ampoule de la salle de bain que j’ai rafistolée (en attendant) alors que cela faisait des semaines que ça traînait.
Lâcher prise, c’est ce qu’il me faut. Il fait des efforts et petit à petit j’en ferai, sans me sacrifier.