C’est à partir de la deuxième semaine de congés que tout est parti en vrille. Pourtant, tout avait bien commencé. Lundi, je suis allée chez le dentiste pour un détartrage. Comme la petite n’était pas là, Kémi et moi sommes sortis le mercredi. Finalement, pas vraiment le date auquel je m’attendais. Il m’a accompagné acheter des livres à la librairie et après nous sommes allés manger caribéen. Le soir on s’est couché devant la télé, devant le Jamel Comedy Club. Je sentais ses mains parcourir mon buste.
Je savais qu’il attendait quelque chose de moi. Je l’ai su (...)
J'ai été triste un jour, été en colère deux. Mon égo a pris un coup, j'ai voulu y retourner, recommencer, comme si cette fois-ci allait être différente. L'espoir disparaît petit à petit.
J'ai l'impression de faire un deuil accéléré. Je me détache au fur et à mesure. Chaque nuit passée, je me réveille un peu plus ragaillardie. Un peu moins craintive. Je me projète, me rends compte de ce qui s'est passé, de ce qui est à venir.
C'est fini, véritablement.
J'ai encore l'impression que ce n'est pas réel, je me perds parfois dans mes pensées. Mais je sais que je suis (...)
Ma première semaine de congés est terminée. Encore quelques jours de répit avant de reprendre le travail. Durant cette semaine, j'ai occupé mes jours à scroller sur mon téléphone (beaucoup), à faire le ménage (tous les jours) et à occuper comme je le pouvais la petite boule d'énergie qui me sert de fille.
J'ai dû mal à lâcher prise.
Quand je le fais, que je me dis que je vais me reposer et enfin profiter, j'ai l'impression que quelque chose d'invisible m'en empêche. Je n'arrive pas à lutter. Les 'il faut" ont la vie dure. Ce sont comme des sangsues dont je ne peux me (...)
Malik, le baratineur
J’ai rencontré Malik à mon travail. On travaille dans le même bâtiment mais pas pour la même société. Il est chargé de la surveillance. Un jour, en passant comme d’habitude dans nos locaux, il m’a demandé de lui commander le livre “Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus” (c’était déjà annonciateur). En bonne professionnelle, je me suis exécutée. Puis, il m’a demandé mon numéro de téléphone. Bizarrement, je ne me suis pas méfiée.
Ça faisait un petit moment qu’aucun homme ne s’était intéressé à moi. Depuis que (...)
Cette série d’écrits est terminée. J’ai raconté l’essentiel même si j’ai dû survoler plusieurs années de relation, et dont omettre moult détails, sur la partie avec Kémi.
Aujourd’hui où j’en suis ? Kémi et moi sommes de nouveau “ensemble”. Il est dans une phase où il sort le grand jeu : il m’embrasse, me dit qu’il m’aime, me complimente. On s’est de nouveau remis à sortir tous les deux, notamment au restaurant. On dort dans le même lit et on a repris une activité sexuelle.
Mais je ne suis plus la même.
Quelque chose s’est brisé en moi au (...)
Kémi
Partie IV : PN ou pas PN ?
Au bout de deux ans passés, j’avais déjà envie de quitter Kémi. Mais je me disais que je n’avais aucune raison valable. Il était gentil, me disait qu’il m’aimait, m’offrait des cadeaux et m’emmenait au restaurant. On partageait le plus clair de notre temps ensemble. Objectivement, il semblait parfait.
Mais plus les années passaient et plus je changeais. Je n’étais plus aussi coquette qu’avant. J’avais changé de coupe de cheveux et ne portait plus de maquillage. Il me disait que j’étais mieux ainsi. Même mes goûts (...)
Kémi
Partie III : Une famille idéale ?
Le père de Kémi était fonctionnaire et sa mère avait sa propre société. Ses frères et sœurs étaient tous magnifiques. Il me donnait l’impression de la famille idéale.
J’ai présenté Kémi à mes parents. Il a dit à ma mère qu’il allait se marier avec moi. Mon père l’a bien apprécié. J’étais grande désormais, je faisais ma vie.
Kémi avait terminé sa formation et j’allais souvent le voir chez ses parents. Apparemment, j’étais la première fille qu’il amenait ici. La maison était assez vétuste, elle (...)
Kémi
Partie II : A qui la faute ?
Kémi m’a présenté à ses camarades de classe, à ses amis et à sa famille. Quand on se baladait, il me tenait la main. Ça me faisait bizarre parce qu’avec Danny on ne s’était jamais promené bras dessus bras dessous. Je n’étais pas habituée aux gestes d’affection en public.
Un peu de temps est passé depuis l’histoire de la “tentative de suicide”, si on peut l’appeler comme ça. J’ai essayé de parler à Kémi de ce qui s’était passé mais il refusait de s’exprimer dessus. Comme s’il voulait cacher une (...)
Septembre s'en est allé en même temps que mon dégoût pour mon travail. Je suis dans une dynamique où je fais le minimum requis : pas plus, pas moins. Je ne veux pas m'investir corps et âme dans des tâches qui ne vont pas me rapporter plus d'argent, voire qui vont me récompenser avec encore plus de travail ! Il en va de mon équilibre entre vie professionnelle et personnelle .
D'ailleurs, je me suis remise un peu plus sérieusement à l'écriture. J'ai terminé une nouvelle écrite pour le concours d'une maison d'édition mais je ne l'ai pas envoyée par manque de temps pour la (...)
Kémi
Partie I : Un coup de foudre ?
Un jour, une copine (si on peut l’appeler ainsi) m’a parlé d’un certain Kémi. Elle voulait absolument que je lui parle. À l'époque, j'étais en couple avec Danny et pas du tout intéressée. Par curiosité, j’étais allée voir son profil Facebook. Il n’était pas mon genre. Je le trouvais physiquement passable.
Les mois ont passé. J’étais en couple avec Eric, le crapaud, et comme dit précédemment, il ne se passait pas grand chose.
J’ai donc décidé, sans arrière pensée je le jure, d’accepter la proposition de (...)
J'ai déserté ici car il y a tellement de choses à dire. Depuis que je vis en France, je n'avais jamais passé de si bonnes vacances. Trois semaines à se promener de ville en ville, voir la mer, la famille et les amis. Le retour est amer.
En reprenant le travail, je me suis rendue compte que je n'étais pas heureuse. Et je commence à me demander si changer de lieu de travail y changera quelque chose. Est-ce que le métier que je fais, qui est censé être de l'ordre de la passion, me plaît toujours ?
Je n'ai pas envie de travailler, je n'arrive pas à me forcer. J'ai des projets à (...)
"Eric" : un crapaud déguisé en prince
Eric était un ami de mon cousin. Il avait un corps de fou, très musclé, mais sa tête n’était pas ouf. Souvent, avec Marie, on se disait qu’on prendrait bien le corps sans la tête (vous nous excuserez les pensées puériles qu’on avait à l’époque). J’avais essayé de le brancher avec Marie. Ils s’étaient fréquentés pendant quelque temps mais cela n’avait rien donné. Elle m’avait fait part d’une certaine gêne qu’elle ressentait vis-à-vis de lui. Malgré leurs multiples rendez-vous, leur relation n’avait pas (...)
"Danny", un amour à sens unique ? Partie 2
Cette annonce sortait tout droit d’un chapeau.
"Je vais avoir un enfant."
Comment ça ?
"Tu es papa ? demandai-je incrédule.
Il m’expliqua que son ex était tombée enceinte de lui et qu’elle souhaitait garder l’enfant. Elle devait être enceinte de six mois à peu près. Il était sûr d’être le père car ils avaient réalisé un test de paternité à l’hôpital.
J’avais dix-sept ans, j’étais amoureuse et il semblait vraiment avoir peur de me perdre. La moi adulte aurait probablement pris une autre décision.
Je restai avec (...)
"Danny", un amour à sens unique ? Partie 1
Arrivée au lycée, j’étais métamorphosée. Ma mère ne pouvait plus me reprocher mon manque de coquetterie car je mettais des bijoux et prenais plaisir à me maquiller grâce aux conseils de Coco. Je portais enfin des jeans *pour filles* à ma taille (fini les baggys informes que je me coltinais en 3ème). Les gens qui se moquaient de moi au collège me complimentaient désormais. J’allais me découvrir une passion pour le shopping et la classe de seconde allait être celle où je sécherai le plus les cours…
Cette année-là, je me (...)
"Henri" le colérique
C'était pendant les grandes vacances avant que j'entre au lycée. J’avais quinze ans. Une cousine (Coco) que je ne connaissais pas est arrivée de France. C'était la première fois qu'elle venait ici. On avait le même âge. Même si on était lié par le sang, on ne se ressemblait pas du tout. Ma cousine est métisse, elle a les cheveux bouclés et les yeux verts. Les gens d'ici ne cessaient pas de s'extasier devant sa beauté.
Installée chez notre grand-mère avec son frère, il a été rapidement décidé qu'elle viendrait chez mes parents passer du temps avec (...)
La mémoire est faillible, à la différence de l’écriture. Cette série d’écrits a pour but de garder une trace, de faire en sorte que je n’oublie pas pourquoi mes ex (ou presque) sont mes ex (ou presque).
"Kévin" : Premier baiser
Mon premier baiser m’a été donné par un voisin qu’on va appeler Kévin. C’était plus un ami qu’un flirt mais il était très dragueur et on s’est retrouvé un soir, devant chez mes parents, à s’embrasser. Je me rappelle (...)
C'est fini. Vraiment fini. Ce matin, en me réveillant, j’ai découvert un message que Kémi m’avait envoyé pendant que je dormais. Un long paragraphe pour exprimer ce que nous savons tous les deux : cela fait bien longtemps que nous ne sommes plus un couple et il vaut mieux que l’on se sépare en bon terme. Je ne m’attendais pas à recevoir ce message puisqu’il n’y a pas si longtemps on s’était dit qu’on essayerait d’arranger les choses. Mais il ne s’est rien passé. Il s’attendait peut-être à ce que l’on re-fasse l’amour du jour au lendemain mais pour moi (...)
Mon père ne m'a jamais dit je t'aime. Nous n'avons jamais eu de grandes discussions. Du plus loin que je me souvienne, nous avons partagé peu de gestes d'affection.
Mais dimanche, lorsque je l'ai appelé pour la fête des pères, nous avons passé un bon moment à discuter en visio. Il semblait si heureux de parler avec moi ! Je me suis promis de l’appeler plus souvent. Etant donné qu’il travaille beaucoup - et qu’il ne sait pas se servir de son téléphone - on n’a pas souvent l’occasion de s’appeler.
Et puis je me suis rendue compte de quelque chose d’important. Même (...)
Quand je lis mes précédents écrits, j'ai l'impression que je ne parle que de ça. Et j'ai l'impression d'être instable émotionnellement. Dans la vie, je vous rassure, je ne suis pas "comme ça". Je suis une femme souriante, positive, discrète. Je ne me confie pas. A personne. Les gens n'imaginent pas tout ce que je peux vivre, ressentir, penser. Mais je pense que c'est comme ça pour tout le monde. On ne sait jamais vraiment comment vont les gens, quand bien même ils nous assurent qu'ils vont bien.
Il faut que je me concentre. Les déclarations intempestives de Malik ont tendance à (...)
Avec Malik on n'est pas prêts de se voir en dehors du travail. Je n'avais pas pu l'accompagner pour choisir ses lunettes et aujourd'hui on ne peut pas se voir non plus car Kémi est en déplacement et je dois rentrer à la maison m'occuper de notre fille. Je lui ai proposé de déplacer notre rendez-vous au samedi prochain mais il travaille ce jour-là.
Je crois au destin. Peut-être que l'univers tout entier s'organise pour qu'on ne se rapproche pas lui et moi ? Pour que notre relation ne bascule pas… Qui sait ? Je crois que si je l'avais vu aujourd'hui j'aurais été tentée. Vraiment (...)